Le temps n’est pas le même pour vous ailleurs qu’ici
Le temps ici dépend de l’absence de l’ami
Qu’il soit mari amant frère bon ou méchant
Le temps n’est pas le même s’il est là où absent
Là, le moment venu s’agitent les mouchoirs
Simple envol de mouettes à la jetée du port
Passant du ciel aux yeux passant du cœur au corps
Le temps que le bateau se fonde à l’horizon
Le vide de l’attente pèse dans la maison
De sa fumée épaisse alourdie de pensées
Alors les femmes vont chercher le goémon
Le sécher le tasser le vendre recommencer
Alors les femmes vont tout au long des saisons
De l’église à la terre de la terre au rivage
Là où le bois qui flotte fait la bonne moisson
Trésor pour le foyer offert par les naufrages
Alors les femmes vont des rivages à l’âtre
Du lit clos aux enfants
La marmite aux patates mijote tendrement
Du poisson dessalé dessus son feu de mottes
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