Mollelaine et Fouettesang
Sont les deux brigands de l’Iroise
Leur dur regard au large toise
Les bateaux qui au large croisent
Sans voir le danger qui attend
Mollelaine dit à Fouettesang
Ne vois-tu la grosse pansue
Belle replète aux flans tendus
Qui fend le flot sombre et moussu
Bon Sang mais qu’est-ce que tu attends !
Mollelaine dit à Fouettesang
Avec deux pinces comme les tiennes
Ca fait longtemps qu’à cette chienne
J’aurais fait une césarienne
Que j’aurais sucé tout son sang
Fouettesang dit à Mollelaine
Ca te va bien de conseiller
Cette crevette est en acier
Aurais-tu déjà oublié
Espèce de chauve tire-laine !
Mollelaine dit à Fouettesang
Tu confonds crevette et baleine
De l’acier tu dis quelle aubaine
Plus fragile que la porcelaine
Tu te fais vieux mon vieux brigand !
Fouettesang dit à Mollelaine
Je sais ce qui fait ses entrailles
Qu’il les garde loin et s’en aille
Qu’il s’appuie sur son gouvernail
Il a bien trop mauvaise haleine
Fouettesang dit à Mollelaine
Naufrageurs ou petits enfants
Surtout jamais ne te méprends
Je n’oublie pas le goût du sang
Qu’ont les hommes quand ils se déchaînent
Bien imaginé ce dialogue de flibustiers !
RépondreSupprimerVivement demain !
Chris