Ouessant... Il était une fois une île...

mercredi 17 novembre 2010

Hydre au carbure

Je regarde glisser sur de liquides rails
Des gros monstres de fer et d’acier tout gonflés
De l’épais noir liquide aspiré des entrailles
D’une Terre malade à perdre un sang épais

Mais quelle est la conscience des assoiffés vampires
Je voudrais bien savoir ce qui coule en leur veines
Moustiques dérisoires qui sans cesser aspirent
Encore de l’or pour leur vie toujours plus vaine

Qui oserait lancer aux remuants océans
Des tankers monstrueux de plus en plus géants
Qui mettent vingt-cinq miles toute machine arrière
Avant d’enfin cesser de glisser sur leur erre

Avec une vigie haute de dix étages
Ne voyant d’horizon que des mensuels pornos
Quand elle ne s’endort pas lasse à tourner les pages
De filles effeuillées au joli bas du dos

Moi j’attends le prochain qui me fera mourir
Rien qu’une île posée un nez dans l’océan
Mais ce nez-là est fait pour que toi tu respires
Je regarde passer les pétroliers géants


1 commentaire:

  1. Belle dénonciation...avec des mots trop beaux pour ces noirs dépôts...chris

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