Un nuage s’est posé sur mon île sauvage
Préposé au brouillard fatigué du voyage
Il a jeté l’amarre et ferlé ses bagages
Je n’y vois même plus ma page
L’air devenu liquide je respire une flaque
Et mes yeux sont voilés d’un bloc de papier calque
Je me déplace au loch sur une mer opaque
J’ai même perdu mon abaque
J’ai eu pourtant c’est sûr de pures éclaircies
J’ai découvert des murs percés de galeries
Et j’ai changé les peines en clés de paradis
Sur la grand route de ma vie
Ce jour ma plume est d’eau comme encre sympathique
Ma feuille est un buvard éponge hyperbolique
Je l’essors il en sort des vers amphigouriques
Que je voulais érotiques
Je sens que ce nuage alors me phagocyte
Il croit tenir l’intrus qui dans son corps gravite
Sans savoir que ce n’est qu’un pauvre néophyte
Qui n’est pas juste sybarite
Concède à ce pauvre hère adepte d’hédonisme
Le plaisir de la chair et du non conformisme
Ne jette pas la pierre s’il trouve à l’onanisme
Un remède au somnambulisme
Et pourtant je le sais juste derrière ce voile
Tu te tiens là dressée comme une cathédrale
Ex-voto équivoque pour un Sardanapale
Pour une ultime bacchanale
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