Les étés les déversent
Et le vent les renverse
Puis la barque les berce
Le temps de l’excursion
Ils croquent des crevettes
Vident la supérette
Et comblent les chambrettes
De l’Hôtel du Galion
Dans des maisons de toile
Dorment sous les étoiles
A la pêche à l’étale
Mouillent leur pantalon
Et parfois sur la pointe
Exorcisent leurs craintes
En restant hors d’atteinte
Ils défient l’horizon
Ils rêvent sur la lande
Aux korrigans en bande
Dansant leur sarabande
Le temps des lunaisons
Serrés comme sardines
En deux mois ils piétinent
Les chemins qui s’échinent
A verdir en saison
Ils mâchouillent du crabe
Et demandent du rabe
De repas de nabab
Ah ! Mon dieu que c’est bon !
Tous ces fruits de la mer
Que les pêcheurs hier
Ont vendus pour pas cher
Pour payer les torons
Ils ont pris des images
Des rochers des cordages
Des bateaux de passage
Et des vieux à foison
L’île a donné du temps
L’île a donné du sang
Sa chair la mer le vent
Tout ça pour quelques ronds
Il est long mais on ne se lasse pas...très beau ! li-lou
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